Durant les quelques dernières années, le nombre de personnes âgées a considérablement augmenté. Par ailleurs, les conditions sociales, économiques et culturelles faisant incomber une multitude de tâches et de responsabilités à la nouvelle génération, les jeunes sont poussés à quitter leur village en quête de meilleures opportunités, abandonnant ainsi leurs parents âgés qui vivent le plus souvent isolés, sans soutien financier ou social, et surtout en manque de soins médicaux vitaux.
Le Liban n’assurant pas de Sécurité sociale aux retraités du secteur privé, les personnes âgées sont laissées à elles-mêmes, sans couverture médicale, pension ou programme de retraite.
En dépit des efforts de l’État pour assurer une certaine assistance aux personnes âgées à travers la mise en place de maisons de retraite, il a été prouvé qu’il est préférable de maintenir ces personnes au sein de leur foyer, en mettant à leur disposition des centres sociaux et des institutions de garde de jour leur permettant de se rencontrer.
En 2004, l’Ordre de Malte Liban a décidé de lancer un programme d’activités socio-médicales à l’adresse de ces personnes.
Les deux centres de jour pour personnes âgées à Roum (Liban-Sud) et Kefraya (Békaa-Ouest) les reçoivent cinq jours par semaine et leur assurent le transport des villages alentour. Ces centres visent à :
• Fournir des soins de santé aux personnes âgées en leur assurant des examens mensuels (ou chaque fois que cela est nécessaire), effectués par les médecins et les infirmières affiliés aux centres, et leur fournir des médicaments pour les maladies chroniques et non chroniques.
• Renforcer les relations sociales et les échanges entre seniors de différentes communautés et confessions.
• Permettre aux personnes âgées de rester indépendantes en les encourageant à participer à différentes sessions éducatives sur le 3e âge.
Outre ces deux centres de jour à Roum et Kefraya, l’Ordre de Malte a un programme pour les personnes âgées à Zouk et 6 maisons d’accueil dans les villages voisins, où les seniors peuvent se retrouver deux ou trois fois par semaine, en sus des journées où ils se rencontrent dans les centres de jour.
